Causes et traitements de la périostite tibiale

Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire

Abréviée PT, la périostite tibiale est une inflammation qui se produit généralement au niveau de la face interne du tibia, plus précisément sur la membrane fibreuse qui enveloppe les os. Elle se manifeste principalement par un syndrome douloureux. Elle apparaît parfois à la suite de certaines déformations de la jambe ou du pied qui surviennent le plus souvent après une pratique intensive ou chaotique d’une activité sportive.

Normalement, les douleurs relatives à l’intensité de l’entraînement effectué disparaissent après un bon repos. Mais si elles persistent, cela pourrait alors cacher une PT, qui si elle n’est pas traitée dès son apparition, peut évoluer et devenir chronique au point de compromettre de manière définitive la pratique de votre discipline sportive préférée.

À voir aussi Assurance santé : Comment choisir la couverture idéale pour votre famille ?

Quel est le processus de formation de la périostite tibiale ?

Même s’il est difficile pour l’instant d’expliquer avec précision les mécanismes à l’origine de la formation de la périostite, tout porte à croire qu’elle serait la résultante de micros traumatismes causés à la fois par la propagation des ondes de chocs dans le squelette et par une traction trop importante des muscles qui constituent le mollet.

Ainsi, ces micros chocs – à force de se produire de façon régulière – finissent par provoquer de très petites fractures, au niveau de la membrane richement vascularisée qui entoure le tibia, avec comme principal corollaire une rupture de plusieurs micros vaisseaux, qui à son tour induit une nécrose. C’est suite donc à cela que la réaction inflammatoire se produit.

L’objectif de cette dernière est de débarrasser la membrane touchée des tissus nécrotiques qui l’ont envahi. Ce n’est qu’une fois cette opération effectuée que la réparation des tissus lésés commence. Réalisée par les cellules conjonctives, celle-ci dure en moyenne 5 à 6 semaines.

À voir aussi Patinage et technique de glisse : optimiser ses mouvements

Pour qu’elle puisse bien se dérouler, mais aussi pour empêcher toute récidive, il est habituellement conseillé au patient d’arrêter le sport durant cette phase de restauration.

Par ailleurs, d’autres études mettent en évidence des réactions inflammatoires au niveau des insertions des muscles qui sont sollicitées à outrance, de même que des phénomènes de fatigue dans la zone des corticales osseuses du tibia.

Quelles sont les causes et les circonstances d’apparition de cette pathologie ?

La périostite apparaît la plupart du temps chez les personnes prédisposées par des facteurs favorisants personnels (troubles statiques divers, pieds plats…), qui en plus pratiquent une activité sportive intense, qui va constituer par la suite le facteur déclenchant.

À voir aussi Comment s’équiper pour le ski de randonnée ?

Quels sont les facteurs favorisants de la périostite tibiale ?

Les facteurs qui prédisposent un patient à la périostite tibiale peuvent être classés en 5 grandes catégories.

  • Les facteurs dynamiques de la périostite

Au nombre de ces derniers, on peut citer l’hyper pronation du pied chez le coureur. En effet, lors de ce mouvement, le tibial postérieur du coureur est contraint de travailler jusqu’à l’excès pour contrer la poussée pronatrice et jouer son rôle de stabilisateur. Ce qui finit par causer la périostite tibiale.

Les valgus calcanéens et les différents types de pied plats, qui causent l’effondrement de la voûte plantaire, peuvent eux aussi être à l’origine de cette pathologie.

À voir aussi Chirurgie esthétique : Découvrez le savoir faire des chirurgiens Tunisiens en liposuccion
  • Les troubles statiques individuels

Figurent dans cette catégorie la voûte plantaire responsable d’une sollicitation excessive du tibial postérieur, les pieds creux qui pendant la course laissent apparaître une pronation dynamique, les pieds irréductibles incapables d’amortir convenablement les ondes de choc, les exagérations de la rotation tibiale externe, les inégalités de longueurs au niveau des membres inférieurs et les genu varum et valgum.

  • Les facteurs généraux

Entrent dans cette catégorie, les facteurs qui, à l’instar de la surcharge pondérale, peuvent favoriser les valgus et augmenter l’intensité des ondes de choc.

  • Les défauts techniques du geste sportif

La périostite tibiale peut être favorisée par un défaut d’alignement des foulées impliquant des attaques sur le bord interne de la voûte plantaire, une phase taligrade trop frappée, une course avec le buste trop penché vers l’avant, un atterrissage sur l’avant-pied, etc.

À voir aussi Loi immigration : quelles sont les conséquences de la suppression de l’aide médicale d’Etat ?
  • Les faiblesses ou modification de l’entraînement

Une phase de l’entraînement ratée peut rapidement déboucher sur une mauvaise préparation musculaire, si elle est négligée ou surdosée. Cela peut aussi se produire en cas d’étirements et d’échauffements insuffisants. Une mauvaise nutrition, un manque d’hydratation et de récupération, un excès de travail fractionné ainsi que des défauts de chaussure peuvent aussi favoriser l’apparition d’une périostite.

Quels en sont les facteurs déclenchants ?

Dans la plupart des cas, la périostite tibiale survient des suites d’une pratique intensive du sport. Cependant, il est important de noter qu’elle se produit rarement chez les sportifs qui s’entraînent de façon responsable et progressive.

Par contre, elle apparaît souvent chez les personnes qui ont changé de façon significative leurs conditions d’entraînement. Un changement d’entraîneur, une augmentation significative du nombre de séances ou une intensification subite du travail sur une surface dure peuvent déclencher une périostite tibiale chez le sportif.

Quels sont les traitements de la périostite tibiale ?

Le premier objectif des traitements curatifs est de permettre la cicatrisation des zones tissulaires lésées tout en évitant toutes formes de récidives. Cette dernière étape nécessite généralement une correction des facteurs favorisants et une suppression des facteurs déclenchants.

En quoi consiste le traitement médical curatif ?

Le traitement médical curatif est administré au patient en fonction de la forme de sa périostite.

  • Les traitements pour les formes récentes de la périostite

Pour traiter les formes récentes de cette pathologie, le malade doit d’abord arrêter le sport pendant une dizaine ou une quinzaine de jours. Ensuite, il devra suivre une cryothérapie 2 à 3 fois par jour pendant environ une semaine. Enfin, il devra pratiquer la physiothérapie (ionisation, massage et ultra son).

  • Les traitements pour les formes récidivantes et rebelles

Les personnes touchées par les formes récidivantes et/ou rebelles doivent suivre un traitement plus adapté. D’abord, elles doivent interrompre temporairement (1 à 4 mois) leur activité sportive. Pendant, ce temps, elles devront suivre une forte cure d’anti-inflammatoire, précoce et brève. Puis faire une kinésithérapie (étirements, massages transverses profonds, etc.).

Pour les formes plus graves, une chirurgie peut être envisagée. Le cas échéant, le spécialiste pratiquera une excision du périoste. Les résultats de cette opération sont généralement satisfaisants. Il n’y a donc pas à s’en faire.

Quel traitement suivre pour prévenir la périostite ?

Trois types de traitement permettent de prévenir la périostite tibiale. Il s’agit de :

  • la correction des facteurs favorisants 

Ce traitement préventif recherche et corrige les troubles statiques comme la pronation. Pour y arriver, l’usage de semelles est primordial. En effet, ces dernières constituent la meilleure réponse actuelle à cette démarche.

D’un autre côté, l’utilisation des nouveaux matériaux introduits en podologie permet aussi d’optimaliser l’amortissement et la suppression des ondes de choc.

  • la suppression des facteurs déclenchants

Pour éviter une récidive, le patient doit reprendre son activité physique de manière progressive et uniquement après la disparition complète de la douleur. Il est important qu’il suive un programme d’entraînement qui respecte les principes de protection contre les effets des facteurs déclenchants. Pour cela, il doit éviter les surfaces dures, modérer le fractionné et choisir une chaussure adaptée.

  • traitements qui évoluent

La périostite tibiale est facilement diagnosticable et correctement prise en charge de nos jours. Avec les différents traitements qui lui sont appliqués, cette pathologie tend favorablement vers la guérison. Mais même si c’est le cas, le patient ne doit pas oublier qu’en l’absence de traitement, ce type de blessure peut aisément devenir chronique et compromettre sa carrière sportive. C’est pourquoi, il ne faut en aucun cas la prendre à la légère.

Réagissez à cet article