Souffrez-vous de sécheresse oculaire ?

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Les troubles pouvant affecter la santé oculaire d’une personne sont de divers ordres et leurs manifestations ne sont pas les mêmes. Lorsque vous commencez à ressentir des indispositions visuelles ou une anomalie dans le fonctionnement de vos yeux, il est indispensable de consulter un ophtalmologue avant d’entreprendre un quelconque traitement. Découvrez ici la sécheresse oculaire, une pathologie récente qui s’accroît pourtant dans notre société moderne.

Sécheresse oculaire : comment se définit-elle ?

La sécheresse oculaire est aujourd’hui l’une des pathologies les plus observées chez les ophtalmologistes. Elle se définit comme une affection multifactorielle qui résulte d’une atteinte du film lacrymal et qui se traduit soit par une production insuffisante de larmes, soit par un excès d’évaporation de celles-ci. On parle d’une déficience aqueuse pour le premier cas et d’une sécheresse de forme évaporative pour le second.

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Selon plusieurs études, la sécheresse oculaire constitue, après l’acuité visuelle, l’un des motifs de consultation les plus récurrents et répandus actuellement. C’est un trouble de la santé qui a pris de l’ampleur ces dernières années, et cela, en raison de la détérioration du niveau de vie des populations et de la pollution ambiante, surtout dans les grandes villes.

Cette pathologie est de nature à affecter la surface de l’œil ainsi que les paupières, ce qui empêche les glandes lacrymales de jouer convenablement leur rôle. Les larmes ne sont alors plus en mesure de servir de protection pour la cornée face aux nuisances extérieures telles que la poussière et les bactéries.

Plusieurs sites comme Masecheresseoculaire.fr se sont spécialisés dans l’étude de la question afin d’y apporter les solutions appropriées. Ils mettent à votre disposition des équipes d’ophtalmologues prêts à vous informer sur le mal et ses contours (types, manifestations, symptômes…). De plus, ces derniers apportent aux personnes atteintes de sécheresse oculaire l’équipement ainsi que les ressources nécessaires pour un bon diagnostic et un traitement adéquat.

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sécheresse oculaire

Les différentes formes de sécheresse oculaire

Il existe trois grandes formes de sécheresse oculaire :

  • la sécheresse évaporative ou sécheresse par dysfonctionnement des glandes de Meibomius (DGM),
  • la sécheresse par déficience aqueuse,
  • la sécheresse mixte.

Ces différentes formes de sécheresse oculaire se traduisent dans l’ensemble par :

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  • une évaporation anormale des larmes due au manque de lipides ou huile,
  • une composition déséquilibrée des larmes,
  • une inflammation des paupières,
  • une insuffisance de production de larmes due au manque d’eau dans les larmes,
  • des clignements imprécis à une fréquence réduite.

Toutefois, des trois formes, la première est la plus fréquente.

Quelles sont les causes d’une sécheresse oculaire ?

Les facteurs qui peuvent être à l’origine de la sécheresse oculaire sont nombreux. Le plus commun est avant tout le vieillissement. En réalité, plus de 15% des personnes ayant dépassé l’âge de 60 ans se plaignent souvent d’avoir les yeux secs. Il s’agit d’une réaction normale, puisque la production de larmes devient naturellement moins conséquente avec l’âge. En effet, lorsque vous avez passé la cinquantaine, les glandes lacrymales commencent à s’atrophier et ne produisent plus suffisamment de larmes ou fournissent des larmes de mauvaise qualité. De plus, ce phénomène peut s’accentuer avec le déséquilibre hormonal provoqué par la ménopause ou la grossesse chez la femme et l’andropause chez l’homme.

En dehors de ces facteurs, un usage intensif des écrans modernes peut aussi entraîner un dysfonctionnement des glandes. Devant un écran, les clignements sont deux fois moins importants, ce qui provoque une réduction drastique de la fréquence des clignements complets. De même, une chirurgie oculaire réfractive ou de la cataracte peut altérer la surface de l’œil et entraîner ou aggraver une sécheresse oculaire. En outre, une inflammation des paupières comme la dermatite séborrhéique ou l’eczéma ainsi qu’une infestation de Demodex (parasite dans les cils) sont aussi des facteurs provoquant cette pathologie.

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Il en est de même pour la prise de certains médicaments comme les antidépresseurs, les analgésiques ou les somnifères. Lorsque vous portez pendant trop longtemps des lentilles de contact, cela peut vous mener aussi à ce trouble oculaire. Le fait de maquiller de manière excessive les cils ou d’adopter certaines mauvaises habitudes de vie (trop s’exposer au soleil, utiliser la climatisation trop souvent, fumer…) constitue également un facteur de risque.

Par ailleurs, chez certaines personnes, les malades auto-immunes sont souvent à l’origine de la sécheresse oculaire. Ceci concerne des affections comme le syndrome de Gougerot-Sjögren, le VIH, l’hépatite ou la polyarthrite rhumatoïde.

Diagnostic de sécheresse oculaire : comment cela se fait-il ?

Deux tests conventionnels complémentaires sont principalement effectués pour le diagnostic d’une sécheresse oculaire. Le premier est un questionnaire, le second est une analyse clinique.

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Pour le premier test, il existe de nombreux questionnaires pour évaluer la sévérité de l’affection et l’impact sur la qualité de vie du patient. Celui-ci pourra être soumis selon le besoin au DEQ-5 (Dry Eye Questionnaire), au SPEED (Standard Patient Evaluation of Eye Dryness) ou à l’OSDI (Ocular Surface Disease Index).

Le deuxième test consiste à effectuer des examens pour étudier l’aspect de la peau, celui des cils, l’anatomie des paupières et la fréquence des clignements. Les examens les plus fréquemment réalisés sont :

  • le NIBUT (Non Invasive Break Up Time) ou le temps de rupture d’un film lacrymal non invasif pour évaluer la stabilité des larmes sur la cornée (spécifiquement, cet examen permet de déterminer le temps qu’une larme reste sur la cornée et le moment où elle se rompt),
  • l’interférométrie pour évaluer la qualité de l’épaisseur de la couche lipidique grâce à sa couleur et à sa structure (cet examen est indispensable pour diagnostiquer le dysfonctionnement des glandes de Meibomius),
  • la mesure de la hauteur du ménisque lacrymal pour évaluer la quantité d’eau dans les larmes,
  • la meibographie pour obtenir rapidement une image globale de la forme des glandes de Meibomius (cet examen permet d’évaluer convenablement la perte, l’atrophie et l’obstruction des glandes de Meibomius),
  • l’analyse du clignement pour quantifier le nombre de clignements incomplets.

Il est important de réaliser ces différents examens dans un centre d’ophtalmologie spécialisé et auprès d’un ophtalmologue qualifié.

diagnostic sécheresse oculaire

Quels sont les traitements pour la sécheresse oculaire ?

La sécheresse oculaire peut être traitée de plusieurs façons.

Le traitement IPL (Lumière Intense Pulsée)

La technologie IPL est le traitement clinique le plus souvent recommandé pour une sécheresse oculaire. Elle permet de traiter efficacement le dysfonctionnement des glandes de Meibomius, des glandes lacrymales et les lésions inflammatoires (rosacée et blépharite). De plus, c’est une solution thérapeutique indolore et sûre qui fonctionne de façon durable sur toutes les peaux. Elle s’adresse à tous les patients souffrants d’un dysfonctionnement des glandes de Meibomius et des glandes lacrymales, à ceux qui souffrent de lésions inflammatoires et à ceux qui rencontrent des difficultés dans l’observance d’autres traitements ou qui ont connu des échecs avec ces traitements. Pour connaître votre éligibilité, vous pouvez vous rapprocher de votre ophtalmologue.

Le traitement IPL repose sur une série d’impulsions lumineuses sur la joue. Cela permet dans un premier temps de stimuler le nerf parasympathique qui contrôle les glandes et de réactiver leur métabolisme. Et dans un second temps, cela aide à diminuer l’inflammation de la peau grâce à la coagulation des petits vaisseaux par la lumière IPL. Avec ce traitement, on aboutit rapidement à une amélioration de la qualité des larmes, à une diminution des symptômes ressentis et de l’inflammation du visage, des paupières et du Demodex.

Les autres traitements

La sécheresse oculaire est une pathologie multifactorielle. Son traitement peut donc s’avérer parfois complexe et nécessiter la combinaison de plusieurs solutions. En ce sens, il est possible de venir à bout de ce trouble en appliquant des soins hygiéniques composés de chauffage et de massage des paupières. Vous pouvez aussi pratiquer quotidiennement des exercices de clignements des yeux ou utiliser des substituts de larmes.

D’un autre côté, il est possible d’opter aussi pour des traitements anti-inflammatoires, des bouchons lacrymaux, des lentilles sclérales ou une occlusion des points lacrymaux. Cependant, nous ne vous recommandons pas d’entreprendre par vous-même un traitement oculaire. Demandez toujours l’avis de votre ophtalmologue.

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