Les journalistes se servent-ils des CGU ?

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Que sont les CGU ?

Le sigle CGU (en anglais UGC) est un contenu créé par des utilisateurs. Cela fait référence à des médias essentiellement en ligne où la plus grande partie des contenus est créé par des internautes. Ce type d’information est à l’opposé des médias classiques qui diffusent ou vendent  leur contenu.

Le terme « contenu généré par l’utilisateur » et le concept qu’il désigne sont entrés dans l’usage courant en 1997, ayant vu le jour dans les milieux de la publication sur le Web (surtout le web 2.0) et de la production de contenu des nouveaux médias.

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C’est l’exemple même de la démocratisation de la production de contenu ; alors qu’au cours des années 1950 et 1960, les éditeurs de journaux traditionnels les radios… approuvent  tous les contenus et les informations avant leur diffusion ou leur publication. Au début des années 2000 au fur et  à mesure que la production médiatique des nouvelles technologies est devenue plus accessible au grand public, qu’un grand nombre de personnes se sont mises à rédiger des textes, à afficher des photos et des vidéos numériques en ligne, avec peu ou pas de filtres (aucune vérification de l’information). Wikipédia est le plus bel exemple de CGU.

Les CGU sont-ils utiles pour les journalistes ?

Utiles, évidemment ! Les journalistes ont toujours utilisé l’information et les médias (photos, vidéo, audio) du public et de leurs différentes sources. La différence, c’est que nous avons maintenant accès à une quantité beaucoup plus importante d’informations.

Cela représente un véritable défi (en 2017 l’humanité a publié plus de texte en un an que depuis la création de l’écriture), mais la seule façon de les voir comme étant  » nuisible  » c’est de supposer que les journalistes diffuseraient des informations sans les vérifier au préalable. Est-ce que les journalistes se comportent de la sorte ?

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L’un des problèmes avec le terme CGU est qu’il couvre un large éventail de types de contenus et de sources différents. Les CGU peuvent être des informations provenant d’un inconnu, d’une source connue, d’une célébrité ou d’une personnalité publique. Cela peut concerner du texte, des images, de la vidéo ou de l’audio. Quand un concept est si large, il est difficile de dire quoi que ce soit de concluant.

Dans quelle mesure la vérification des CGU est-elle digne de confiance ?

Cela dépend de la personne qui contrôle et de l’information vérifiée. Ce que vous vous demandez vraiment, c’est : Dans quelle mesure la vérification de l’information est-elle digne de confiance ?

Plus nous avons d’informations sur un sujet, plus elle est facile à vérifier. Pour les images c’est efficace parce que les métadonnées, peuvent aider à établir des paramètres comme le l’appareil photographique utilisé, la date et l’emplacement. Ces données peuvent être croisés entre les déclarations de la source et à d’autres informations.

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L’historique du compte qui fournit l’information peut nous donner des indices sur sa crédibilité.  A-t-il été mis en place récemment ? A-t-il des relations avec de vraies sources? Beaucoup de bots pour récupérer l’information? Il est nécessaire de se poser de nombreuses questions quand il s’agit de vérifier l’exactitude d’une information.

Je pourrais continuer encore longtemps comme ça, car il existe beaucoup de méthodes différentes.

Quand j’entends quelqu’un s’inquiéter au sujet des CGU, ce qui est vraiment inquiétant, c’est le nombres de journalistes qui s’y fient sans vérifier cette information sur d’autres plateformes.

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Le CGU exerce-t-il plus de pression sur les journalistes pour qu’ils développent davantage de compétences telles que la vidéo et le montage ?

Non, je pense pas, cependant cela peut amener les journalistes à devenir de plus en plus confinés dans leur bureau, car ils n’ont pas besoin d’aller chercher les informations sur le terrain.

Ce qui pousse les journalistes à développer des compétences telles que la vidéo, c’est la transformation des organismes de presse et de radio en entreprises numériques qui ont un besoin croissant de séquences vidéo, ceci à cause de l’augmentation de la vidéo en ligne comme source de revenus publicitaires dans le domaine de l’édition.

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Bien entendu, les CGU fournissent également des pistes que les journalistes peuvent suivre pour obtenir des informations dont ils ont besoin.

Plus récemment, il y a eu une nouvelle expansion dans le domaine de l’édition qui oblige les journalistes à produire des vidéos pour les plateformes sociales. Je suppose qu’on pourrait dire que le CGU a forcé les journalistes à être plus compétitifs quant à la qualité du contenu qu’ils mettent sur ces mêmes plateformes, mais ce sont aussi d’autres journalistes qui améliorent leur compétences à travers les réseaux sociaux.

Que pensez-vous des projets de journalisme participatif ?

Je suis étonné qu’il existe encore, je pense qu’il date d’un âge plus ancien, quand les journalistes avaient le sentiment de croire que les gens voulaient être des journalistes citoyens. En réalité, il s’est avéré que la plupart des gens n’avaient aucune raison de vouloir partager leurs images et fournir de l’information pour les organismes de presse. De manière générale ils voulaient simplement partager directement leur informations les uns avec les autres sur les médias sociaux ou d’autres types de plateformes.

Mais je pense aussi que le journalisme participatif a mis en évidence le problème du manque de communauté des organismes de presse. Si vous voulez en faire un véritable projet, je pense que vous avez besoin d’une communauté avec un but qui l’emporte sur la vocation de réseau social. Il serait intéressant de voir un grand média tenter cette aventure.